Moulay Bousselham, mon enfance

A travers cet article, je livre, un bout de mon enfance et d’une partie de mon adolescence car jusque mes 18 ans je passais tous mes étés dans cette petite ville balnéaire.

Aujourd’hui, soit seize années plus tard, je renoue avec mon passé en ramenant ma petite tribu, qui ne connaissait Moulay Bousselham qu’à travers mes souvenirs.

22052017-P1080912
 22052017-P1080916Chemin qui mène à la lagune et au tombeau du Saint patron qui a donné le nom de la ville, de nombreux marocains viennent s’y recueillir. J’ai été déçue de constater la détérioration de ce lieu laissé à l’abandon

22052017-P1080922La lagune Merja Zerga qui se traverse en « flouka » (barque à moteur)

Moulay Bousselham d’antan 

Ca n’était alors qu’une petite bourgade sauvage où se trouvaient seulement une dizaine de maisons, deux ou trois hanouts (=épiceries)  et deux restaurants ouvrant leurs volets uniquement l’été.
Dans les années 80, seul un petit nombre de camping caristes, de baroudeurs et surfeurs chevronnés venaient s’éclater sur les incroyables vagues de l’immense et magnifique plage totalement déserte.

22052017-P1080899L’extrémité de la plage que l’on appelle aussi « 3ème piscine » est appréciée des bodyboarders, la plus grande vigilance est de mise avec les enfants (on ne le dit ja mais assez), par endroit le courant est très fort.


Moulay Bousselham aujourd’hui

Le village compte aujourd’hui 5000 habitants qui y vivent à l’année et est envahi le week-end et vacances scolaires par les citadins (de Casablanca et Rabat essentiellement) venus chercher de la quiétude et de l’air pur.
Ah, j’oubliais aussi les étrangers d’origine marocaine qui viennent se reposer dans leur résidence secondaire. Malgré cette fréquentation plus importante, on est loin de la foule de St Tropez, la ville reste à taille humaine.

Les soirs d’été les jeunes se retrouvent sur la plage autour d’un feu de camp pendant que les familles se promènent sur le boulevard (le seul) au milieu de charrettes de vendeurs de « Pépasses » ou « Zereha » (graines en tout genre). Prévoyez une petite laine.

En toute objectivité, Moulay Bousselham abrite la plus belle plage du Maroc. Mon mari originaire du Sud est en train de glousser en me lisant … aussi chauvin que sa femme !

Sa plage

Tournée vers l’océan Atlantique d’un côté et vers la lagune Merja Zerga de l’autre, les plages sont délimitées d’une façon assez abstraite, en quatre parties.
La plage « Hawaî » qui se trouve vers la lagune, la « 1ère piscine » à l’entrée principale, la partie centrale « 2ème piscine » et enfin au bout, la « 3ème piscine ».

Cette dernière partie n’avait pas d’accès direct, il fallait escalader un sentier, ce petit coin secret totalement sauvage se méritait, seuls les surfeurs et les connaisseurs s’y retrouvaient.
Depuis l’aménagement d’un parking payant (5 dirhams la journée) et la construction d’un escalier qui facilite l’accès, ce bout de plage a perdu tout son charme.

En toute objectivité, Moulay Bousselham abrite la plus belle plage du Maroc. Mon mari originaire du Sud est en train de glousser en me lisant … aussi chauvin que sa femme !


22052017-P1080959
Plage qui se trouve de l’autre coté de la lagune, déserte au mois de mai, le kiffe!

22052017-P1080952Les filles s’éclatent à dévaler la dune de sable


Situation :

Dans la région Nord Ouest du Maroc, Moulay Bousselham se trouve pile poil à mi-chemin entre Tanger et Rabat que l’on peut rejoindre aisément via l’autoroute.

 

A faire :

* Traverser la lagune de la Merja Zerga  pour se baigner dans un coin plus tranquille (barque payante)
* Visiter la réserve naturelle qui abrite plus de 100 espèces d’oiseaux (départ de Merja compter 1 h de trajet)
* Ramasser des moules et crustacés à l’aube
* Pêcher pour ceux qui aiment ça, vous trouverez des collègues au lever du soleil
* Surfer sur les vagues de la « 3ème piscine » ou encore à « Hawai » qui se trouve de l’autre coté de la lagune

22052017-P1080977Pas trés rassurant ce capitaine en rose qui ne veut plus lacher les commandes ! La traversée de la lagune dure 5 minutes, le prix est assez aléatoire car il se fait à la tête! Nous n’avons pas trop voulu négocier en cette pèriode creuse où les touristes se font rares, 35 dirhams l’aller/retour

Où manger :

* Le marché aux poissons est la source sûre, vous achetez votre poisson frais que vous pourrez manger dans l’un des petits « boui boui » dédié du marché. Vous pourrez l’accompagner d’une salade ou de légumes arrosés d’un bon thé à la menthe. Bon, il ne faut pas être trop regardant sur l’hygiène à certains endroits.

* Coté restaurant: je ne m’avancerai pas car il est rare de tomber sur une bonne assiette de peu que le poisson ne soit pas frais.

Pour info , n’importe quel restaurant vous cuisinera votre poisson frais ramené d’ailleurs.
Cette pratique s’opère partout au Maroc que ce soit pour la viande ou le poisson. Vous payerez la cuisson, la salade et la boisson consommée évidemment.

* Pour les lèves tôt et amateurs de poissons extra frais, rendez-vous à 6 heures du matin à la criée sur la plage coté merja, prendre le boulevard principal, une fois à l’extrémité, les escaliers sont sur votre gauche. (demandez à n’importe qui, il vous indiquera le chemin).

22052017-P1090005.jpg

22052017-P1080999Une étale au marché de poissons, n’oubliez pas de donner une pièce à la petite main qui vous nettoiera votre poisson

Se loger :
* Camping Flamants-loisirs, à noter que la piscine est payante
* Location de maison, vous verrez des « samsars » (=intermédiaires) secoués des clefs et vous accoster pour vous louer une des maisons en fonction de votre budget et de vos exigences, toujours négocier!
* Hôtel le Lagon, le premier et le seul que je vous déconseille, pas très bien réputé
* Vila Bea, dernier en date, cette maison d’hôtes a ramené un peu de luxe à cette bourgade encore sauvage.

4 réponses sur « Moulay Bousselham, mon enfance »

Laisser un commentaire