Kuching, dernière étape du road trip en famille (Part 2/2)

Notre périple périple touche à sa fin. Après 15 jours au Sultanat de Brunei suivi de la traversée de la région de Sarawak, ma petite tribu m’impose de ralentir le rythme.

Je reconnais que je suis une vraie pile électrique tant j’ai envie de tout découvrir ! Promis mes loulous, les 5 derniers jours seront sous le signe de la détente mais pas que, de belles découvertes nous attendent …

Il y a pas mal de choses sympas à faire à Kuching et ses environs, mais en seulement 5 jours il faut faire un choix.

Que faire à Kuching ?

Voici quelques notes de ma « Wish list » irréalisable :

*Parc de  Bako _ Fait
*Semmenggoh centre réhabilitation d’orangs-outans _ Fait
*Parc de Kubah _ Pas fait
*Village Culturel Bidayuh « Annah Rais » _ Fait
*Centre de réhabilitation de Matang _ Fait
*Gunung Gading pour voir la plus grande fleur au monde _ Fait
*Baignade à Pantai Pantan _ Fait
*Kayak sur la rivière Semadang _ Pas fait
*Un cours de cuisine locale _ Pas fait
*Le Musée d’Ethnologie de Sarawak _ Pas fait


Kuching ville

Capitale et plus grande ville de Sarawak, ce sera notre point de chute en cette fin de séjour. De nombreux hôtels sont concentrés sur les rives du fleuve Sarawak où la vie nocturne se déroule.
De prime à bord, la ville nous semble grise et pas agréable, mais au fil des jours on prend nos habitudes et on s’y accommode.

Quelques visites incontournables :

  • Balade autour ou sur le fleuve et contempler le pont qui s’illumine le soir
  • Le Musée d’Ethnologie de Sarawak, pour ne citer que lui, qui est une bonne entrée en matière pour découvrir les différentes tribus indigènes
  • Bien d’autres musées valent le détour si plus de temps, cliquer ici
  • La mosquée de Kuching
  • Mur de peinture « d’orangs-outans »
  • Le temple taoïste « Tua Pek Kong » entre autres

Kuching ville _ Le long du fleuve Sarawak

Bako

Bordée par la mer de Chine, c’est en bateau qu’on se rend dans la plus ancienne forêt tropicale du pays. Falaises, plages de sable fin, flores et faunes, le parc naturel offre une grande diversité de paysages.

Bako 16.jpgEmbarcadère

Personne ne me contredira si je dis que la mascotte du parc est le singe Proboscis, reconnaissable à son long et gros nez.
Jaloux et agressifs, les macaques veulent voler la vedette. Omniprésents à la réception, ce sont de vraies plaies ! La moindre miette repérée est prétexte à une attaque, on en payera les frais à deux reprises ! Bien d’autres rencontres peuvent avoir lieues au fil de votre visite …

Bako 11.jpgVoici le coupable !  Alors je vous explique : une grosse fringale nous prend au bout du premier trek. Seuls sur la plage déserte, nous sortons un paquet de chips. A peine le temps d’en prendre une, qu’un macaque surgit de nulle part et nous arrache le paquet.
Effrayés, nous n’essayons pas de le récupérer (au risque de se faire griffer et attraper une maladie). Nous nous contentons de le regarder se régaler sous notre nez. 

Bako 12.jpgOn lui a vite pardonné en la voyant s’enfuir avec son bébé agrippé à son ventre

Plusieurs parcours sont possibles, nous le choisissons avec un guide de l’accueil (passage obligatoire pour s’inscrire) en fonction : de notre temps, de ce qu’on aimerait voir, des filles (bien sûre!) et de notre niveau de marche.

On partira sur le parcours « Trail Paku » de 50 minutes de marche au coeur de la forêt. Pour éviter de revoir les mêmes choses sur le retour, nous réservons un bateau (payé à l’accueil) qui nous permet de contourner les falaises et faire le chemin retour depuis une autre plage. Nous fixons un horaire approximatif d’arrivée pour qu’un bateau nous y attende.

Le bateau nous dépose sur la plage, point de départ du parcours « Trail Pandan Kecil ». Ce retour est sans intérêt en terme de paysage, je dirai même désagréable, car en l’absence d’arbres et donc d’ombre, le soleil nous tapait sur la tête contrairement à l’aller.

NB: Nous ne le savions en partant, mais si toutefois vous n’avez pas opté pour le bateau au départ, vous pourrez toujours changer d’avis une fois arrivée sur une plage où des bateaux privés attendent.

Info pratique

Info trajet _ De Kuching ville au terminal de Bako 25 km_ 25 min de voiture, puis 20 min de bateau.

Prix de l’entrée : 20 Myr /Adulte et 7Myr à partir de 6 ans
Prix de la traversée : 40 Myr/Adulte/AR et 20 Myr/ Enfant à partir de 6 ans
Le premier bateau part à 8h et le dernier à 15h, si vous souhaitez rester plus longtemps prendre que l’aller et il faudra prendre un bateau privé à 100Myr pour le retour.

Bako 10Note _ Nous sommes dans le bateau réservé qui nous mène sur l’autre plage.
En face de Loulou, on peut apercevoir le Seastak (colonnes de roche sortant de mer) le plus célèbre qui ressemble à une tête de serpent

Bako 7.jpgDéposés sur la belle plage sauvage

Bako 13.jpg
Bako 4Parcours Pandan Kecil _ Je conseille de le faire comme nous sur le retour, tous les marcheurs rencontrés nous faisaient part de la difficulté de l’avoir fait en sens inverse car ça montait très souvent.

BakoEn repartant nous tombons nez à nez avec ce « sanglier barbu » sur la plage

Notre avis : Nous avons amèrement regretté le fait de ne pas avoir réservé une nuit dans les chalets du parc pour profiter de la faune nocturne. Des touristes ayant vécu l’expérience nous rapportaient que c’est un tout autre monde et une toute autre découverte.

Semmenggoh

Le centre de réhabilitation d’orangs-outans est la visite incontournable à Kuching.
Un travail extraordinaire est mené par une équipe qui accueille des orphelins orangs-outans ou qui ont vécu en captivité. Leur but est de les ramener à la vie sauvage.

Nous y allons par nous même et payons nos billets a l’entrée « comme des grands ».

Info pratique

Ouverture du centre uniquement le temps du repas des orangs-outans _9h à 10h ET de 15 à 16h
Prix : 10myr/Adulte et 5myr/Enf à partir de 6 ans, pour plus d’infos c’est par ici.
Attention : Le sol peut être glissant, 4 personnes ont glissé dont ma fille.

La visite débute à 9h pile poil, le guide commence par nous réunir afin de nous sensibiliser :

« Nous ne sommes pas au zoo mais dans l’habitat naturel des orangs-outans, n’oubliez pas que nous sommes chez eux.
Je ne peux vous garantir formellement que vous en verrez et si tel est le cas je comprendrai votre déception mais sachez, que pour nous, c’est une joie lorsqu’ils ne viennent pas chercher de la nourriture car cela signifie que ces orangs-outans semi-sauvages, ont su se débrouiller pour se nourrir.
Avant de nous rendre au point de ravitaillement, merci de ne pas faire de bruit afin de ne pas les déranger et les effrayer ».

Quelques mètres plus loin, installés sur une balustrade, nous sommes tous attentifs au moindre bruissement, quand soudain…

Il est énorme, c’est un moment magique même si ce n’est pas la première fois qu’on rencontre des orangs-outans; nous sommes toujours aussi émerveillés.

Note _ Le plus jeune du centre a 1 an et le plus âgé 37 ans

En repartant, rencontre inespérée d’un bébé Orang Outan agrippé à sa maman qui s’approchent de nous à moins de 3 mètres, les filles sont toutes dingues !!

Dans un enclos du parc, se trouvent deux crocodiles qui avaient vécu en captivité chez des villageois.
Le guide nous explique qu’il était impossible de les remettre dans la rivière au risque qu’ils dévorent les enfants venus se baigner n’ayant jamais appris à vivre à l’état sauvage.

Le plus âgé des deux crocodiles a aujourd’hui 20 ans

Village Kampong Benuk

Il est 10h lorsqu’on quitte le centre d’orangs-outans, trop tôt pour rentrer à l’hôtel, nous poursuivons nos visites en direction du tout petit village de Kampong Benuk.
Nous avions lu que ce dernier abrite des restes de crânes de coupeurs de têtes, nous suivons notre curosité morbide.

Avant de découvrir tout ça, passage obligatoire à l’office de tourisme (une maisonnette), accueillis par une autochtone toute mimi. Elle nous raconte l’histoire de son village en nous montrant une photo au mur de leur Longhouse datant de plusieurs décennies.

Apres avoir fait causette et payer l’entrée (2€/Adulte), elle nous remet les clefs de la Longhouse pour la visite.

Note  _ Les crânes exposés ont 200 ans

Pour la petite histoire, les Ibans étaient des guerriers redoutés et redoutables. Pour agrandir leur territoire, ils n’hésitaient pas à repousser les tribus ennemis en les décapitant.
Le guerrier de retour du combat apportant des têtes était respecté et tatoué pour marquer sa bravoure. Les têtes rapportées avaient également un rôle cultuel qui donnaient lieues à des cérémonies vénérées.
Au 19ème siècle, à la demande du Sultan de Brunei, James Brooke éradiquera cette pratique qui continuera de façon clandestine jusque la seconde guerre mondiale.

Longhouse du village


Info trajet _ Du centre de réhabilitation au Village culturel Bidayuh _ 24 km _ route agréable à travers une forêt imposante


Bidayuh longhouse

Pause déjeuner au Emlyn’s café dans le village « Annah Rais Longhouse ».
Nous ne savions pas qu’il fallait réserver la spécialité locale ; le « chicken bambou », du poulet mijoté avec des épices pendant 30 minutes dans un bambou (sans regret nous mangeons qu’halal).

Le village étant de confession chrétienne, on se contentera d’un riz accompagné d’omelettes, le plat du jour étant à base de porc.

Anecdote : Le serveur, reconnaissant que nous sommes musulmans (on ne peut pas me louper avec mon voile) a lavé tous les ustensiles ayant été en contact avec le porc avant de nous servir. Nous profitons pour saluer le grand respect des religions des 3 principales communautés (indiennes, chinoises et Malaises) en Malaisie.

biadayuh 8.jpgNote _ Nous faisons la rencontre d’un villageois qui nous conte avec passion l’histoire de son village qui existe depuis plus de 300 ans. En 1960, il y avait environ 100 maisons contre 152 maisons aujourd’hui. Il nous conseille de regarder le film « Apocalypto » qui lui rappelle l’histoire de ses ancêtres ; les coupeurs de têtes.

Street art du village

biadayuh 4On participe au commerce local en lui achetant des bananes que nous offrirons à des enfants. Un peu plus loin on prendra des crackers au tapioca et du poivre _ Village traditionnel « Bidayuh Annah Rais »

Après la balade dans le village, nous nous dirigeons vers une source d’eau chaude indiquée à 7 km.
Petite pause au calme dans un écrin de verdure, bercés par le son de l’eau qui ruisselle.

biadayuh hot spring.jpg
biadayuh hot spring 2Les sources

Matang centre de réhabilitation

Même principe que le centre de Semmengoh, Matang, bien moins visité recueille des animaux en difficulté afin de les aider à « voler de leurs propres ailes ».
Passage par l’accueil qui nous invite à découvrir une exposition autour des animaux présents sur le site.

Sur un chemin balisé nous allons à la rencontre de crocodiles, d’ours du soleil, de cerfs, d’oiseaux dont le bruyant kalaos sans oublier les stars : les orangs-outans.

Prix de l’entrée : 20 Myr/Adul et 7 Myr /par enfant
Pour plus d’informations sur le centre et des activités alentours c’est par ici.

Kuching matang 3
Ce bébé orang-outan est à croquer et si joueur, il se roulait partout !

Note _ Les ours du soleil sont des animaux en grandes difficultés. Victimes de la déforestation (au profit des palmiers d’huile) ou encore chassés pour leurs organes (soi disant aphrodisiaques), ils sont également capturés bébé pour devenir des animaux de compagnie avant d’être abandonnés ou tués une fois plus grands !


Juste avant de nous rendre au parc de Gunung Gading, pause déjeuner dans le village de pêcheur de Lundu.


Gunung Gading

Ce parc naturel fait sa réputation grâce à la plus grande fleur au monde qu’il abrite : la « Rafflésia ».
Habillée de 5 pétales, elle ne possède ni racine, ni tige, ni feuille et peut peser jusqu’à 10 kilos et mesurer 1 mètre de diamètre.

Avant de vous y rendre, n’oubliez pas de passer un coup de fil au parc afin de vous assurer qu’une Rafflesia est bien en fleur ce jour.
Son espérance de vie étant d’environ 6 jours, on se voit heureux d’en voir une au mois d’Avril sachant que sa haute période de floraison se situe entre Février et Novembre.

Il faut absolument prendre un guide (pour quelques Ringgits) autrement impossible de la trouver. Pour toute information cliquez ici.

Rafflesia.jpgNote _ Cette Rafflésia a deux jours et lui reste 4 jours à vivre avant de mourir. Protégée sur l’île de Bornéo ce n’est pas le cas sur la péninsule, où elle est appréciée à la dégustation.

Pantai Pantan

Dix kilomètres plus au Nord du parc de Gunung Gading, se trouve la superbe plage de Pantan. Nous sommes un jour de semaine et pour changer, la plage est totalement déserte, c’est juste incroyable  !

S’y rendre : la route du centre de réhabilitation à Lundu Nkusba fait bifurquer sur une route secondaire très agréable qui longe des cocotiers. Au bout de la route, on embarque sur une barge pour 2 minutes de traversée (1 Ringgit).
Sur le retour nous reprendrons la route principale en travaux (comme le reste de Sarawak), bien moins jolie.


Info trajet : Kuching (centre ville) à Pantai Pantan _ 95km _ 1h40


Info pratique

Logement

Pour finir en beauté, on fait chauffer la carte bleue pour les 5 dernières nuits de ce long périple. Nous préférons visiter les différents hôtels ayant retenu notre attention pour éviter toute mauvaise surprise.

Notre choix final s’est porté sur le Pullman, ceci dit les 2 autres hôtels décris ci-dessous n’ont pas démérité :

Marianne hôtel boutique, notre première visite et premier choix de coeur pour son charme et sa douceur mais qui ne retiendra pas notre attention à cause des chambres familiales trop étroites et sombres. Pour deux, cela peut être un excellent choix.
Le Majestic Astana (nouvelle aile), 2ème visite pour son excellent rapport qualité prix, la chambre est neuve et spacieuse. Seul bémol, l’accès à la piscine qui se fait à l’aile opposée du bâtiment, pas pratique.
Pullman, choisit par les filles pour sa piscine et par les parents pour son confort et son super petit déj.
La chambre double supérieure + extra bed + petit dej = 80€, surclassé en Deluxe pour un soucis de chasse d’eau !

Restaurants/Cafés testés à Kuching ville

Topspot, incontestablement notre « number one » pour le meilleur food court de fruits de mer de la ville. On s’est régalé au stand 10 « Ah Seng ». On a gouté aux délicieuses spécialités de Sarawak. Chaque met s’accompagne d’une sauce au choix, sauce au poivre, thaï, gingembre…
Prix : Environ 20 Euros pour 4 (comprenant des crevettes tigres, moules, poissons + accompagnement). Il se trouve au dernier étage du bâtiment UTC, à côté du Pullman.

Kuching plat.jpgPlats au Topspot

Bla bla bla, il porte bien son nom, du « bla bla bla » pour pas grand chose ! Rien de ce que nous avons commandé n’est bon ou qualitatif, pour en plus finir avec une bonne indigestion, à fuir.

Plaza Merdeka,  Au 3ème étage de ce centre commercial se trouve un food court qui propose toutes sortes de cuisines, Dayak, Malaises,thaï … conseillé par une locale interrogée dans la rue.

Earthlings coffee Workshops, mon mari, amateur de café, était en manque d’une bonne dose de caféine assouvie dans ce coffee-shop dont le café provient des 4 coins du monde.
Situé au centre commercial City One.

Des spécialités culinaires de Sarawak

Laksa sarawak : nouilles de riz fines mélangées à des fruits de mer, du poulet, des oeufs dans un bouillon à la noix de coco
Kolok mee : nouilles très fines avec du poulet à la sauce soja, ail… accompagnées de légumes
Kek Lapis : Le célèbre gâteau aux multiples couches colorées « ultra beurré », la meilleure adresse au Kek Lapis Dayang Salhah : Petra Jaya, 40, Jalan Gersik, Kampung Gersik.

Retour vers Paris via Kuala Lumpur

Compagnie Air Asia _ 30€ / Pers l’aller incluant toutes taxes et un bagage en soute.

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