Journée 14 _ 31/12/2016
Aujourd’hui, on prendra le temps… enfin c’est ce qui est prévu au réveil…

Matinée: Snorkeling devant notre hôtel, sur la plage de Wai ara, quelques poissons se baladent mais rien d’extraordinaire…
Petite parenthèse: Nous avons oublié de vous parler d’une superbe rencontre, honte à nous!!!
Monica et Rolland, un couple d’allemand qui logera juste à coté de notre bungalow. Nous passerons de très beaux moments en leur compagnie, les filles les appelleront papi et mamie… c’est vous dire!!


Pour déjeuner nous sortirons de l’hôtel à la recherche du Lena House homestay, on avait tellement lu sur cet arrêt incontournable des « Back Packers ». Il se disait également que la cuisine y était succulente, occasion parfaite pour la tester…
On prendra un bemo, transport qui permet aux locaux de se déplacer et transporter leurs courses ou leurs marchandises…

20 bonne minutes nous séparaient du Lena house, une fois sur place, le gérant nous fait savoir que sa femme ne pouvait nous servir, cette dernière préparait les gâteaux pour le nouvel an, la loose!! On aura tout de même vu l’endroit, bungalow assez rudimentaire, jolie plage, petit endroit au calme mais trop isolé pour nous. On se contentera du Sunrise bungalows à coté pour déjeuner.
Il est 16h, nous décidons de nous rendre au centre d’accueil pour femmes. Nous devons marcher sur le bord de route, pas de bémo à l’horizon (veille de nouvel an)…

Il nous restait des échantillons de parfum Yves rocher que nous leur avons offert, parfait pour l’occasion.
Un bemo, musique à fond s’arrête pour nous emmener au centre de femmes en difficultés.
Une fois arrivée, un aide soignant nous ouvre les portes, essaye de comprendre notre visite avec un anglais approximatif. Il nous demande de revenir demain, car soeur Lucia qui gère le centre s’est rendue à la messe.
Nous rebroussons chemin, aucun transport à l’horizon si ce n’est des ojek (taxi moto), avant d’opter pour ce choix nous marchons encore un peu.
Une jeune fille parlant anglais nous aide à trouver un transport, elle finit par négocier un bemo qui rentrait chez lui pour fêter le nouvel an. Sa condition est 100 000 rp, pris au dépourvu nous acceptons.
Arrivée au Sea World, nous découvrons le restaurant transformé en église…
Le père a invité tout le staff, leur famille, et les clients de l’hôtel à un buffet dînatoire suivi d’une fête pour célébrer la nouvelle année.
Petite anecdote:
A peine arrivée, la réceptionniste nous interpelle pour nous faire savoir qu’il n’y a plus de place dans la salle et que par conséquent, notre dîner sera servi à l’extérieur. Grosso modo, on mangerait seul le soir du nouvel an comme des loosers!!!
Un peu vexé, nous restons près de la plage avec un ami allemand athéequi pas très à l’aise avec les cérémonies. On lui explique naïvement qu’il n’y avait plus de place à l’intérieur, et qu’il serait contraint de manger à l’extérieur (pensant que le même traitement était valable pour tout le monde), outré, il nous fait savoir qu’il restait de la place. Monica et Rolland nous aperçoivent au loin et se joignent à nous. Petit à petit, nos amis allemands viennent les uns après les autres, puis nous confient que si nous ne rentrons pas manger avec eux, ils resteront manger à l’extérieur avec nous… leur solidarité était très touchante…
La réceptionniste très gênée, vient chercher tout le monde pour dîner, Monica lui passe un savon au passage, et chamboule la disposition des tables pour nous placer à ses côtés…
Cette parenthèse fermée, place à la fête avec des chants et danses traditionnelles.

Nous ne resterons pas longtemps, Leyna étant fiévreuse.
Journée 15 _ Visite du centre pour femmes
Au vu de la difficulté de la veille pour se déplacer, nous avons opté pour la location d’une voiture avec chauffeur pour nos visites de la journée. (45 euros)
9h : Retour au centre d’accueil pour femmes à la rencontre de Sœur Lucia

Le chauffeur connaît bien le centre, il nous explique que l’hôtel Sea World Club l’envoie une fois par mois apporter des dons. Belle coïncidence!!!!
Sœur Lucia en charge du centre, nous explique que le centre accueille 90 patientes + 5 enfants, encadrés par 13 nurses et 3 psychologues.
Le centre est financé uniquement par les dons (argents, nourritures, vêtements…)
Nous visitons le centre, malheureusement nous n’avons pas pu échanger avec les patientes, nous avons senti Sœur Lucia un peu sur la réserve ou peut être juste protectrice … ce que nous comprenons et respectons parfaitement.
Les femmes nous interpellent, veulent nous toucher, un moment toujours très émouvant pour nous et surtout très triste…
Nous lui parlons de Petrus, rencontré l’avant veille, en espérant lui trouver une solution. Malheureusement, Soeur Lucia nous fait savoir que faute de moyens financiers, ils ne peuvent avoir d’autres locaux leur permettant d’accueillir les hommes…
Au milieu de la cour se trouve un petit garçon assit par terre, il se prénomme Noventus, agé de 4 ans. Son histoire est atroce, né handicapé, sa maman l’a abandonné devant la porte du centre…
Nous aimerions l’aider, mais comment ???? On ne sait pas encore, nous allons nous rapprocher d’associations qui viennent en aide aux enfants handicapés, notre rêve serait celui de trouver un médecin qui voudrait bien l’opérer si cela est faisable…
Si toutefois, vous avez des idées pour aider le tendre et attachant Noventus, n’hésitez pas à nous contacter….
Insert du 18/10/2016: Noventus a été accueilli dans un orphelinat, ce qui lui offre des conditions meilleures au milieu d’autres enfants…
SIKKA, village de tisserands
A 27 kilomètres de Maumère se trouve le village de Sikka, une belle route nous y emmène, après avoir longé une vaste plage de sable noire.
Sikka Village a été, et est encore, un des centres de tissage les plus importants et les plus célèbres de l’Est Flores. Soyez prêts à être assiégée par les femmes qui souhaitent vous vendre un morceau de leur art. Les visiteurs de Sikka ont également la possibilité de voir, en s’arrangeant au préalable et moyennant finances, les étapes complètes de tissage ikat, y compris la teinture des fils avec des couleurs naturelles.
1er janvier 2016, le village est très calme, ce qui nous arrange bien, l’authenticité reste notre maître mot…
A l’entrée du village une belle église dont les murs sont joliment décorés, de motifs ikat locales a été construite en 1899 par des portugais.
A la fin de la visite, nous sommes invités à faire un don, en indiquant notre pays d’origine dans un registre.

Visite du village sous un soleil de plomb, une gentille dame nous fait signe qu’il fait très chaud pour les petites et nous invite à la suivre, chez son neveu, un professeur d’anglais
Elle nous propose une démonstration de tissage a base de fil de coco

Après ce beau moment partagé, nous repartons à la découverte d’un nouveau village…
WURING, village de pêcheur musulman

Le village de Wuring se trouve sur la route principale à 4 km à l’Ouest de Maumere


Les habitants n’ont pas été épargné par le tsunami de 1992 qui a dévasté le village en emportant plus de 1000 âmes sur son passage…Le village semble très pauvre…
Les habitants musulmans du village de Wuring ne sont pas originaires de Flores, ils viennent essentiellement de Sulawesi (anciennement les îles Célèbes), pour fuir la guerre qui les opposent aux chrétiens. Ils se sont réfugiés à Maumère il y a de nombreuses années pour retrouver une vie plus sereine…
NAGA HALE, village musulman producteur de sel
Le village de Naga Hale se trouve à environ 23 km de Maumere en direction de Larentika
A l’arrivée du village, nous sommes accueillis par une fumée et une odeur asphyxiante du bois qui brûle pour la fabrication de sel…





Petite anecdote:
Ce visage poignant est celui d’une femme qui se trouvait dans le stand des fabricants de sel, intriguée par notre venue, me regarde de près, s’en suit un éclat de rire qui se finit par une belle accolade, pas besoin de mots pour que les émotions passent…