Rencontre avec les Rohingyas, peuple birman le plus opprimé au monde

Nous sommes à deux mois de partir pour l’Asie quand nous tombons un peu par hasard sur un reportage Arte qui parlait d’un peuple qui nous était totalement inconnu: les Rohingyas.

Horrifés devant notre écran nous découvrons que cette minorité vivant essentiellement dans la région d’Arakan en Birmanie, est le peuple le plus opprimé au monde selon l’ONU.
Leur seul et unique tord étant d’être musulman.

Apres quelques recherches, nous comprenons que cette tragédie a commencé il y a des décennies.
Au fil des années, les Rohingyas se sont vus peu à peu privés de leurs droits les plus fondamentaux. Leurs terres ont été pillées, leurs villages détruits, leurs mosquées brûlées.
Pour en finir avec cette ethnie, les dirigeants Birmans leur retirèrent leur nationalité afin qu’ils deviennent apatrides, cela signifie que plus aucun état ne les reconnait et par conséquent ne les protège.

Il s’agit d’un nettoyage ethnique perpétué par les autorités birmanes, soutenues par des moines bouddhistes, dont le chef est « Werathu », qui poussent à la haine racial alors qu’il sont sensés prôner la paix.

Dépourvus de leurs droits et menacés de morts, ils n’avaient d’autres choix de fuir la Birmanie, une exode de centaines de milliers de Rohingyas. Les plus chanceux réussissent à atteindre la Malaisie mais la majorité s’installe au Bangladesh et forme le plus grand camp de réfugiés au monde : Cox’s Bazar.
Comme le démontrent certaines vidéos, leurs conditions de vie sont déplorables.

« Il me faut une journée pour aller ramasser du bois dans la forêt et revenir » explique Sawre Hassan. Ce qu’il ramènera à la maison durera cinq jours pour sa famille de trois personnes … Photo WFP

Nous restons déconcertés par le mutisme des médias ou encore de la cheffe du gouvernement Birman, la célèbre Aung San Suu Kyi, qui a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1991 pour son opposition non-violente à la dictature militaire de son pays.

Malheureusement et comme très souvent derrière chaque conflit se cache très souvent un enjeu économique.

Cette tragédie découverte deux mois avant notre départ pour l’Indonésie nous a donné envie de rencontrer ce peuple. Nous voulions juste leur dire, qu’ils ne sont pas seuls.
Cela peut paraître utopique de le faire à 4 sur l’échelle mondiale mais nous voulions dénoncer cette injustice via notre blog : dire que leur massacre doit cesser, que nous entendons leurs cris et que nous espérons qu’ils seront entendus.
Je ne souhaite pas rentrer dans le détail des témoignages qui nous ont fait froid dans le dos.

A droite, ce sont deux enfants Rohingyas et à gauche Soraya, une bénévole et philanthrope.

Nous atterrissons à Kuala Lumpur et décidons de contacter l’UNHCR  qui prend en charge les réfugiés en Malaisie. Ces derniers, nous mettent en contact avec l’association de Soraya qui s’occupe de nombreux Rohingyas dans la ville de Johor Bahru (située à 3 h de route de Kuala Lumpur, tout près de Singapour).

Après de nombreux échanges par mail avec elle, nous nous donnons rendez-vous le lendemain de notre arrivée à Kuala Lumpur.

Soraya et une représentante d’UNHCR (présente par hasard lors de notre arrivée) nous récupèrent à notre hôtel et nous emmènent à la rencontre d’enfants Rohingyas.

Nous assistons à une réunion dirigée par la représentante de l’UNHCR qui discute du budget alloué.

A travers son association et le soutien de l’UNHCR, Soraya a réalisé et réalise un travail extraordinaire.

Elle et son équipe les accompagnent pour leurs démarches administratives, médicales et les aident à trouver un logement dès leur arrivée sur le territoire.

Nous avons visité une école qui accueille des enfants Rohingyas ; un bénévole étranger français leur donnait un cours d’anglais lors de notre passage.

A gauche mes louloutes assises à côté des élèves Rohingyas, au fond le bénévole donnant des cours d’anglais et à sa droite la courageuse Soraya

Nous repartons tout de même le coeur plus léger car les Rohingyias rencontrés étaient en sécurité et entre de bonnes mains …

Info pratique

Location de voiture à l’aéroport de Kuala Lumpur _ 30 Euros /Jour
Logement à Johor Bahru : Tropicana Inn _ 35 Euros / Jour

De retour de Johor Bahru, nous avons déposé la voiture de location pour nous envoler à Medan en direction de l’île de Sumatra en Indonésie !

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